Mémoyres pour l'Advenir

 

 

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L'auteur de ces Mémoyres reste inconnu. Tout au plus, nous savons qu'il est le neveu du capitaine Esprit MICHEL. Ce dernier, fils d'Arnaud MICHEL, marchand de Gap, avait été notaire à Gap puis fut anobli en 1584 vraisemblablement suite à son engagement militaire dans le parti réformé. L'auteur est donc probablement issu de la petite bourgeoise de Gap, mais, contrairement à son oncle, est resté catholique.

 

Ce récit a été découvert par l'abbé Paul GUILLAUME, archiviste des Hautes-Alpes, parmi des papiers provenant de l'historien gapençais François VALLON-CORSE (1715-1761), reliés à l'époque sous le titre Notes éparses de François Vallon-Corse. L'érudit haut-alpin Joseph ROMAN a republié ce texte partiellement quelques mois plus tard, uniquement pour compléter et critiquer les travaux de l'archiviste, en particuliers sur le manque de précision et l'absence de certaines sources...[1]

 

Mémoyres pour l'advenir

 

1. En l'an 1562 les troubles de guère civille pour le fect de la rellegion se se esmeus en Franse. Au mois de may, ceulz de la rellegion qu'on appelloit huguenoitz prindrent les armes de ceste ville, abatirent les images,  ruinèrent le convantz des Cordeliers, les prieurés de St-André, St-Arey; en ceste quallité tiendrent ladite vile de Gap jusques au 7 septambre qu'il s'en alarent, à la minuit, ayant antandu dire qu'on avoit prins Sisteron avec le canon.

2. Et, au mois de mars 1563, revendrent et priendrent Romete et Seres.

3. Le treze de mars 1563, après la prinse de Romete, les Catholis, volans sortir de Gap, furent mis en route pour seus de la Relesion, et en tuarent beaucoub.

4. En l'an 1563, la peste se mit en ceste ville, où elle dura longuemant.

5. Le cappne Furmeyer[2] feut, en se retirant, à Montgardin en janvier, lorsqu'on abandonait Gap pour la peste.

6. L'ésglise cathédrale de Gap et aultres furent ruynéies en 1567.

7. Le XXe septamblre 1568, les Vuguenous sortirent de Gap, après avoir balhé les clefs de la ville à monsieur de Rosse[3]t, et allarent jusques ....... avec lez troupes de Movans, pour passer le Rosne, vers le prinse de Condé, come ils firent.

8. En l'an 1570, auleung de Uguenauls de ceste ville quy avount passé le Rosne, s'an retornent, se retirent, et se sont sezis de Corp, l'ont teneu jusques à la publication de la pais fète par le roy Charles audit an.

9. Gaspaud de Collignj, admirail de Franse, a esté tué à Pariz.

10. En l'an 1574 ceulz de la Relegion se sont seisiz de Meins en Trievs et d'aultres petis villages, mesmes de Laye, qui a esté cause d'ung grand mail de ceste ville, car, le septième juig 1574, le sieur de Digières[4], Morgues[5] et Champolion[6], et leurs troupes s'étantz enbusqués aupré de ceste ville, dounarent l'alarme; et, estant sorty beaucouo de bravs houmes de ceste ville, y demura tout, fors deux ou trois, et les tuarent tous au Buzon, où moureurent le sr de Villar[7], monsr de la Palleu[8], deux enfant de me Ranbaud[9], le chanone Marchon[10], deux sienes nepvez, frères et deux frères de Pière Reinaud, et tant d'aultres.

11. Le judy matin, troisième janvier 1577, ceullz de la Relegion se sont seisis de ceste ville. Y estoit le sieur des Degières et ses troupes. Monsieur de Gap, estant à l'Esvéché, s'est sauvé par porte Coullombe, acompagnié de trois ou quatre. L'on a tout voullé et sagagé : l'Esvéché et meyson des presbtres, et, peu de tamps après, ruiné ladiste Esvéché, les meysons de porte Collombe, les meysons d'autour d'aultres muralhes de ceste ville, et fait tumber le cloucher de Seint-Arnoux, une des belle pièces de France.

12. Le dousiesme d'auost 1580, monsieur des Digières, estant autourt de Tallard, à ung fourt qu'on apelloit le Fort de la Croix, il envoia qu'on regardât de ferre retrancher les meysons de Seinct-Arey et avant; y travalha ung monseur engeur, nomé monseur Ahercules[11], avec monseur Calignon[12], conselhier, et aultres; allarent en Piémoron, et par le dit engnieur feust advisé de y ferre vune cytadelle; et dès le landemein, XIIIe d'auost ledist engnieur alla mesurer coume il y falloit ferre; et, toute l'année, dès ledit tamps jusques au mois de may 1581, on n'a sécé d'y travalher extrêmemant, estant monsr des Diguères général et lieutenant du Roy de Navare en Dailphiné.

Memoyres de l'an 1580 commansens en novambre.

13. Le judy premier septanbre 1580, monsieur le deuc de Neymes, prince, avec une arméie, est veneu asiger la Meure, et a este battue par seze canons; et, après hy advoir tiré 2500 comps de canon, deux dedains, y ayant mis le feu, ont quité, le premier de novambre 1580, et la pleus grand partie c'est retiré à la citadelle; l'aultre s'est retiré avec monsr des Diguères; et, le sixiesme de novanre, la citadele c'est randeue à honeste composition, tous sauves, avecques leurs armes.

14. Le vuiesme dudist mois, Henry de Borbon, prince de Condé, avec monsieur de Clerevant[13], sont arrivés en ceste ville de Gap et lhors led. partis estoit bien esfraïs, et leur veneue le a acoragié.

15. Le premier d'auost 1581, le seygneur de Sent-Juhien[14] et de Morgues, ayant par cy-devant esté comis pour aller tracter de la pex avec monsr le deuc dhu Meine qu'estoit à Veyne, sont arivez en ceste ville; et, le landemen, par leur comandement, on a commansé à desmolir led. fortiz et rampars qu'on avoit feit en Piémoron, par commandement de monsr des Diguères, se disant lieutenant du Roy de Navare, en l'absanse de monsr le prince de Condé, en ce païx.

16. La vellie de Nostre-Dame de Septambre, VIJe dist mois 1581, la paix, fecte par le roy Enric troizième de se non, a esté publié à Grenoble, où estoit monsieur le duc de Nemus, monsr de Maugiron[15], monsieur de Tournon[16], et aultres grand nobleses de Franse; y estoit ausy le sr de Diguères, Blacon[17] et Morgues.

17. Et le samedy, XVIe de septanbre 1581, a este publié, au bailage de ceste ville de Gap, et au mesme jour, par la ville.

18. Le dimanche, XVIIe de septanbre 1581, monsieur le prince du Meyne, accompagnié de monsieur de Tornon, monsieur d'Embrem[18], monsieur de Maugiron, présidant, et aultre fort et aulte grande noblesse de Franse, acompagné ausy de deux belles cornètes de cavalhers, dix conpagnies de gains d'à-pié (le sygnr de Sacremore[19] lé conduisoit), sont antrés dains Gap, et tous nous voisins Catholiques, qui estoint hoirs de ceste ville despuis la prinse de ceste ville faicte par ceus de la Relegion, que feust le IIIe janvier 1577 jusques au susdit jour XVIIIe de septanbre 1581.

19. Ledist sygneur duc de Meyne, avec sé trouppes de cavalerie est party de ce ceste le mécredy, quatriezme d'octobre 1581, et nous a leisé le sr de Sacremore avecques six compagnies, ausquelz la ville fornisoit, tous les jours dis heuit centz pains, d'une livre la pièce; et y ont demuré environ eung mois; puis, après, monsr de Sent-Julhien a este gouverneur esleu de ceste ville, et les compagnies s'en sont allés, sauf la compagnies de seygneur Carles Biragues, et de monsr de Francheze; quome il ont demuré jusques XVe avril 1584.

20. Mémoire que le pape Grégoire treziesme a fait vune ordonanse, confiermé par le Roy Henric troziesme, quome d'aultant que, de heuit en heuit centz ans, les six heures que sont de seurpleues en l'anéie avancent quelques jours, tellemant que, sy on n'abégeoit le tamps, par seusesion de tamps, l'authoune seroit en iver, et l'iver en authone; il a faict une ordonanse, que le dixesme de désembre sera compté pour vingtresiesme, dist désembre : ce que a esté observé; et le jour de Noiel a esté, coume les aultres, ausdit XXVe décembre. Ce a esté publié au mois de Novambre 1582, sains aultre changemant, et que les festes seront coume auparavant.

21. Au moiz de may 1583, mon oncle Beauregard[20] est desparty de ceste ville pour aller avec monsur de Servain[21] négeter pour son Altese ver le Roy de Navare.

22. Et le mécredy, à deux heures de matin, compté XVIIe de Juilhiet, le baron de La Roche[22], voullant avec ses troupes forser ceste ville, par la porte Jausaude, sont estés bien repousez par le sieur d'Auria[23]c et ses troupes, tellement qu'il en est desmuré, tout auprès de la porte, douse seur la plase, et beaucoup de blesés s'en sont allés; en en ont prins heuit prisoniers, trois chevaux et forse armes.

23. En ceste anéie 1583 n'a point tumbé de nègre en ce païs, fors ung peu aux montaignes, et d'aultant que feit sy bon tamps que la terre n'a pont gelé et a contignué l'iver à force pluies, a tant engandré d'herbes aux bledz que, à la moyson, c'est trevé pleus d'herbes et greines de vesse, fenil e aultres, que de bled, et, en beucoub d'endroitz, elles ont sufocqué et mangé lesdists bledz.

24. Le quatriesme d'auost 1585, au Parlement à Grenoble, a esté publié l'esdit du Roy, par lequel il commande aux ministres de vyder la Franse dains ung mois, et aux aultres de la Reliegion, de se catolizer dains six mois et, à faute de se, vider le royaulme; et pouront vandre beur biens, joir, emporter, et fère coume bon leur samblera.

25. Le mardy, de matin, XIXe dudit novanbre 1585 led. seur des Digières et sé tropes, et le seur de Morgues ont prinz la ville d'Ambren par l'ynteliganse qu'il ont heu avec ung sergant quy estoit dains la sitadelle, estant governeur monseur de Jassan; et led. sieur des Diguères a prins prisonnier ledit sieur governeur, monsr des Crottez[24] avec la pleus grand partie de ceux de la ville, et massacré pleusieurs prebtres, mis le feu aux esglieses et à l'esveché, et butiné toutes les choses preseusses estant dains ladiste ville.

26. A l'antrée de juilhet 1586, ledit sieur des Deguères, avecque ses troupes, et artiherie, qu'il prient à Enbreun, est allé assyger Guilheste, et ne y a rien feit, parse que monseur de La Vallete y a envoyé deux ou trois régimantz de cecours du coste de Queyrais.

27. Et ayant laysé Gilheste, sont veneus ledists seuer des Degières, governeur, et les troupes entour de ceste ville, le 23e et 24e juilhiet 1586, lorsque le peuple moisonoit, les bleds estant maurs, et ont enpêché la moisson, prins quelques prisoniers, entre aultres, ledist 23e juilhect, le sr François Buizon[25] de ceste ville.

28. Le landemein, 25e dudit julhiect, le seygneur d'Auriac, estant en ceste ville, pour le servise du Roy, avec ses jeans est sorty par la porte Jausaude, et a forsé le molin de Burle, dains lequel il avoit vune compagnie, et en a demuré seur la place 15, et 9 de blesés, et de seux duditz sygneur, ung et quatre de blesés.

29. La nuit suivant, on a bruslé quelques gerbiers qu'avont entour la ville, mist le feu au forestage de George Marchon, bruslé gerbes par les champs, fait une infinité de maux.

30. Le 29e dud. julhiet, ont contignué à fère telz et sanblables maux, coupé la rosbe à aucugnes fames, aulté, despouilhé nus, breuslé le forestage de cappe Faudon[26] et aultres.

31. Et venant oster l'eau du molin de Chauchières, le seygnr des Degières a esté blesé en ung bras, ledit jour au soir.

32. Le mércredy, 30e de julhiet, Malani[27] est alé parler à monsier des Degières, au forestage de monseur de Reygnier[28], de la part de la ville, et, ledist jour, est veneu avecque luy le seygneur de Preigniers pour tracter quelque apointemant.

33. Le landemein, dernier julhiect, le seur de Furméier[29] est veneu en ceste ville avec ledit sieur de Prunière[30]z, pour ledist tracté, et fère seicer ledits maux; et, après avoir acordé entre eux, pour quelque tanps, lesdites troupes sont desparties d'autour ceste ville, le samedy, second d'auost 1586, après avoir rompeu les molins estant au deseu ceste ville.

34. Le dernier octobre 1586, le sygneur d'Epernon est veneu à Talard et Monsieur de La Vallete, son frère, governeur du Dauphiné, y est allé le treuver.

35. Lendemain, samedy, premier de novambre ledist segr de La Valete est veneu en ceste ville, avecque pleuseurs grandz personages de son arméie, conduisant six pièces de canon d'arthilierie, prenant la route vers Chorges, lesquelz ont asigié.

36. Le 15e dudist novambre, après avoir prins, par le seygneur d'Epernon La Bréolle, icelluy, avec son arméie, est veneu audit Chorges, avec six pièces d'artilierie.

37. Le jour sent André, dernier dudit novambre, est tumbé ung grand pan de nège, par tout ce païx; à cause de quoy et de la froidure, soint mortz plusieurz soldarts de ladite armade.

38. Lesditz arméiez ont demuré au-devant dud. Chorgez despuiz, jusques au XXIIIe décembre, que ceulx dedains se sont randeus par composition; et s'en sont allés à Ambrun, avec leur arméies; enseguièrent plusieurs pectites de canpagne, et tout ce qu'il ont avount là dedains.

39. La depanse desditz arméies a esté sy grande qu'a esté cause que le bled s'est vandeu, en ceste ville, l'anéie suivant, 1587, six et sept esceus sol la charge.

40. Au mois d'auost 1587, ceulx de la Rellegion ayant fait venir, du costé de Chamberry, quatre ou cinq mille Suises, estant antrés en Dalphiné, sont esté desfaitz et talhé en pièces par le segneur Alfonce, le sieur de Sent-Julhien et des Crottez, estant des tropes de monsieur de La Vallecte, lieutenant-général pour le Roy en Dauphiné.

41. Le premier septambre 1587, le seygr des Dygières et ses troupes avec l'athierie qu'il avoit à Ambrun est alé assiger Gilheste, et le sixiesme, a esté prinse, ceux dedants s'estantz rendeus à descrétion.

42. Et le XIIIIe dudit septambre, revenant ledit, les troupes pasant par icy ont murtry sept o heuit persounez tout au pré de Camarguez, mesmes blesé à la mort le filz de Mer Malany, occier le filz de La Boule et aultres.

43. Prinse de Queirais, audit an, 1587, et seur le mois d'octobre.

44. Le lundy IIIIe apvril 1588, le seur de Montbrin[31] et le conte de Griniain[32] avec leur troupes, estainz veneus aupreis de Talard, ont ocys le seur de la Marcouse[33], governeur dudit Talard.

45. Ledit jour, le sieur des Digières et sé troupes sont veneus auprès de ceste ville, et tont comansé à travalhier à fortiffier en Pyémoron.

46. Le soir avant, il ont ronpeu le molin de Camarguez et aultres.

47. Le sygneur Alphonse d'Ardane, lieutenant du Roy en Daulphiné, estant, au commansemant de mars 1589, arrivé à Grenoble, ha avec le sygneur des Digières faict tracté de trève en ceste provencie pour vingt ung mois, à comanser dès le premier apvril prochen, laquelle a esté concluse à ung village, près Grenoble, le XXVIe mars 1589, pandant laquelle je prie à Dieu qu'il doune vune boune paix.

48. La mort du roy Henric survène sur la fin de julhiect 1589.

49. Pour raison de laquelle, monsieur des Digières, lieutenant du Roy de Navarre, à qy la courone de Franse apartien en droicte lignie, a decléré à ceste ville qu'il se voulloit asurer d'icelle, et qu'on choisît de tracter avec luy par la doceur ou ben par la rigueur; dont s'estanz asamblez de conseilhs générauz, dans ma meyson de ville, où esains monsr de Bombain[34], lieutenant de monsieur de Sent-Julhien, le 21e auost 1589, ont resolleu de tracter avecque luy pour la voie amiable, et, après, feus fait tracté par escript, le 24e auost 1589.

50. Rédution de Grenoble, au mois de Décembre 1590, monseygneur des Digièrez ayant fait baptre la tour là où estaict l'orloge.

51. Monsieur de La Vallete est mort en Provance l'an 1592 que le deuc de Savoie estoit veneu et mist quelques villes soubz son obéysanse.

52. Après y estre veneu monsieur d'Espernon, son frère, en jung audit an, monsieur de Polygny[35], lieutenant de mosr de Dygières, est mort en Provance.

53. Monsieur des Dygierres est allé en Piémon, au mois de septambre 1592, ayant quelques antreprises seus Pignierol, qu'a esté folleie; il y a prins Bricqueyrais, Vigon, La Peyrose et aultres lieux et chasteux.

54. Despuis, pour aller au secours en Piémon, a passé en ceste ville plusieurs trouppes, mesmes en novembre, les trouppes de monseur de Gouvernés[36], de monseur de Buoux[37], de Provance, et aultres.

55. Lesditz trouppes ayant asigé le chasteau de Chavore, forte plase, a esté prins, par composition, en décembre, audict an 1592.

56. Henry, roy de Navare, s'et randeu catholique et est allé à la messe en julhiect 1593.

57. Au mois d'aust suivant, a esté fait trève de six mois; laquelle a esté receue, en septambre, par le duc de Savoie, et par ainsin le syège de Cahours.

58. En janvier 1595, il asige le chaseux d'Exilles, à la barbe du duc de Savoie et de son arméye; et, après avoir tiré 500 coups de canon, se sont randu ceux dedains, le 23 dudit moys.

59. Mariage de Madamoiselle des Degières avé monseur le compte de Criqeuy[38], en mars 1595, receu par Me Mallani, notre de Gap.

60. Le cardinal de Floranse, s'en allant en Franse avec ung beau aquipage, a passé en ceste ville; arrivé en icelle le samedy, XVe jug 1596, est reparty le lendeman, après avoir dit mese à St-Arnoux.

61. Au mois de juig 1597, et jour de St-Jean, monsieur de Degières estant arivé, est allé prandre St-Jean de Muriane; et a pris la ville et plase d'icelle, coume La Rochepte, chasteau d'Ulhe et aultres; est party pour aller coucher à Corp. Il a esté logié à la meyson de monseur d'Auriac, et les aultres, évesquez et gans de qualité qu'il l'accompagniarent, logés aux bounes meysons de la ville.

62. Peste advenue en ceste ville de Gap, sur la fin du mois de may 1598; le puple est sorty le samedy, et dimanche, prinutère et dernier dudist mois.

63. Estant messie Pière Paparin, évesque de Gap, décédé l'an 1600, a esté esleu esvéque noble Sallamon du Sère, nepveu de monseur d'Auriac, qu'il a fait son antréie en ceste ville, le dimanche, premier du mois de julhiect 1602.

64. Le dernier de julhiet audit an, monsieur le maréchal de Biron, pour avoir conspiré costre la persoune au Roy, en son estat, a heu la teste tranché à la basse-cour de la Bastide, à Paris.

65. Pardon a esté en ceste ville aux faictes de paiscquez 1604, que feut le 18 avril, annoncé par père Lange, prédicateur capuchin, d'Aix en Provence.

 

Sources

 

GUILLAUME Paul, Mémoyres pour l'advenir par un gapençais anonyme, in Bulletin de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes, 1886 

ROMAN Joseph, Deux récits des guerres de religion dans les Alpes, 1886

 

Notes



[1] Dommage qu'il n'ait pas conservé ce regard critique pour ses propres généalogies manuscrites, qui sont dignes d'au moins semblables critiques... mais moins digne de l'éternité qui leur a été conférée sur Internet...

[2] Antoine RAMBAUD, seigneur de Furmeyer, capitaine protestant.

[3] Humbert de ROUSSET, seigneur de Prunières, lieutenant du baron de Gordes en Dauphiné.

[4] François de BONNE, seigneur puis duc de Lesdiguières (paroisse du Glaizil – 05).

[5] Giraud BERENGER, seigneur de Morges (paroisse de Saint-Sébastien – 38), beau-frère de Lesdiguières.

[6] Aubert MARTIN, seigneur de Champoléon, également beau-frère des précédents.

[7] Capitaine Villar-Morel

[8] N. DOU, capitaine La Pallue.

[9] Probablement maitre Chérbin RAMBAUD, notaire de Gap.

[10] Famille bourgeoise de Gap.

[11] Hercule NEGRO, ingénieur italien.

[12] Soffrey de CALIGNON, chancelier de Navarre.

[13] Claude-Antoine de CLERVANT, baron de Coppet.

[14] Gabriel de LA POYPE, seigneur de Saint-Jullien, gouverneur de Gap.

[15] Laurent de MAUGIRON, comte de Montléans, lieutenant général du Dauphiné.

[16] Jean-Henri de TOURNON, comte de Roussillon, sénéchal d’Auvergne.

[17] Hector de MIRABEL de FORETS, seigneur de Blacon, gouverneur d’Orange.

[18] Guillaume de SAINT-MARCEL d’AVANCON, archevêque d’Embrun.

[19] Charles de BIRAGUE, gouverneur du marquisat de Saluces.

[20] Esprit MICHEL, notaire puis capitaine Beauregard.

[21] Pierre de SERVAINT

[22] Balthazar FLOTTE de MONTAUBAN, baron puis comte de la Roche des Arnauds.

[23] Etienne de BONNE, seigneur d’Auriac, la Rochette et vicomte de Tallard.

[24] De RAME.

[25] François BUYSSON, marchand de Gap.

[26] Guillaume de FAUDON, sieur de Chaillol.

[27] Famille de notaire de Gap.

[28] Olivier d’ABON, seigneur de Reynier.

[29] Jacques RAMBAUD, seigneur de Furmeyer, frère d’Antoine RAMBAUD, défunt capitaine Furmeyer.

[30] Louis de ROUSSET, seigneur de Prunières.

[31] Jean du PUY-MONTBRUN, fils du défunt chef  des réformés en Dauphiné.

[32] Louis de CASTELLANE d’ADHEMAR de MONTEIL, sieur de Grignan.

[33] Pierre de CHISSE, sieur de la Marcousse, gouverneur de Tallard.

[34] Charles ALLEMAN de PASQUIERS, capitaine Bonbain.

[35] Jacques de POLIGNY, gouverneur de Gap.

[36] René de LA TOUR, seigneur de Gouvernet, marquis de la Charce.

[37] Pompée de PONTEVES, sieur de Buoux.

[38] Charles de CREQUI-BLANCHEFORT.