Le jeudy pénultiesme de septembre
1580, monsieur le duc de Meyne avec son armée assiegea La
Mure35, ayant saizes canons battans qui volerent environ
deux mille cinq centz coups contre un bastiou qui fut de l'autre
costé bien combattu et deffandu, mais les deffendans
après plusieurs sorties, combats et vaillances, ayant mis
le feu à la ville ce retirerent & retrancherent en la
citadelle et le sixiesme de novembre se rendirent à
honnorable composition, vies, bagages, armes et canons
sauvés36.
Le ving-troiziesme de juin 1585,
monseigneur des Diguières avec ses troupes attaqua Chorges,
ou monsieur de Crottes, gouverneur de ce lieu, avoit laissé
bien 300 hommes soubz la charge du sieur Despraux, fils de
monsieur de Saint-Germain. Nous forçâmes la ville et
presque tous passarent au fil de nos espées.
Le
quatriesme d'aoust 1585 à Grenoble fut publié
l'esdit du Roy portant commandement aux ministres de vuider la
France dans un mois et coeux de la religion de se catholiser dans
six mois, ce qui fut cause de nouveaux troubles37.
Car le
vingt huict d'aoust 1585 Monseigneur des Diguières partant
de Saint-Bonnet nous conduisit à Bourdeaux à cinq
lieux de Monthelimar où il fit un gros d'environ cinq cens
hommes38. Nous bordames de nuit le monthelimar, où
nostre petard ayant la porte Saint-Martin, nous nous rendimes
maistres de la ville sans grand carnage, encore que le dimanche
auparavant on y avait fait revue de 900 harquebusiers, qui par
imprudent libertinage attachèrent un chat avec un baril de
poudre au bout d'une perche, y mirent le feu, criant :
"Les huguenosts
bruslent" et le prevost
de ce lieu nommé BARITEL pressé par le peuple de
publier l'esdit du Roy, respondit ne vouloir ce faire qu'au
préalable, il n'eust deux ministres pour les faire pendre
en la place ou il le publieroit. Il les vit le dimanche suivant
à son costé, car deux ministres le conduisirent en
la mesme place ou il fut pendu.
Nous ne
demurasmes longtemps en repos en ce lieu de conqueste, car dans
peu de jour le sieur de Mogiron, gouverneur en Dauphiné,
avec ses troupes d'environ 6000 hommes nous assiegea. La place fut
bien attaqué mais mieux deffendue; l'ennemy voyant que par
le siège il n'advançoit rien, et ne pouvoit secourir
le chateau, leva le siège et se retira, donna signal
à ceux du chateau de ce rendre ce qu'il firent le landemain
13 de septembre 1585 par composition honorable armes et vie
sauvés.
Monseigneur
des Diguières victorieux de tous costez, partit du
Monthelimar y laissant gouverneur monsieur du Pouet et nous
conduisit par Bourdeaux au Diez où incessement et
hereusement nous primmes Aaix en Diez, Montleau et Chastillon, et
ce faict nous retournames à La Mure.
Quelque temps après et la mesme
année on donna advis à monseigneur des
Diguières que le segnor Jean Bastide de LUZERNA, Jean de LA
GESIA et Jean de GARENO, sortis d'Ambrun, conduisayent trois
compagnies de lanciers et cinq centz arquebuziers à Gap. Il
se résolut de les ataquer et nous fict marcher promptement.
Nous rencontrame l'ennemy à la monté de la Conche et
le saluames de sy bonne grace que toute l'infanterie passa par le
tranchant de nos espées et plusieurs de la cavallerie; les
autres receurent la vie par la bonté de leurs chevaux. Nous
les poursuivimes toûjours abbattans jusques à la tour
de St- Jullien ou desoubz de laquelle ils passarent la Durance au
gay, et quelques uns burent à bonnes graces jusques
à crever.
La mesme
année 1585 le courage inesbranlable de monseigneur des
Diguières, le portat d'attaquer les plus asseurez, d'entre
lesquels estoient la ville d'Ambrun. Il employa son industrie
à cette occasion esperant y prendre prisonnier monsieur
d'Avançon, archevesque de ce lieu. Doncques le dix-neuf
novembre 1585 il nous y conduisit partant à nuict close; de
noz pacttars jouèrent contre la fausse porte de la
citadelle, laquelle enfoncée nous donnast entrée.
Mais noz gens furent surpris de tel estonnement et peur panique
que chacun cherchoit la porte pour fuir, ce quy fust
arrivé, n'eust esté l'asseure courage du cappitaine
Roure, qui pour empêcher ce dessordre et retenir les fuyards
se taint à la porte avec un grand bouclier qu'il pourtoit;
à sa considération nous rentrames. Tous coeux qui
estoient dans la citadelle furent tué exepte le sergent La
Montaigne avec sa garse, qui s'estoit retiré dans la grand
tour. Le mesme jour, nonobstant tous ces retranchemens et
barricades de monsieur de Jassaud, gouverneur de la ville, du
sieur de Crottes et des habitans nous emportames la ville sans
grande boucherie. Monseigneur fut marry que monsieur l'archevesque
s'estoit sauvé le jour précédent; il en fut
adverty à nostre arrivée et sans son conseil il eut
remis la prise à un autre jour pour l'attraper.
Le
lendemain fut commandée le sieur de Rousset et quatorze
gens d'armes de la compagnie de mondit seigneur avec la compagnie
du capitaine Roure ou nous nous allames saisir de Chasteauroux,
sans eschet, ou pour lhors estoient 7 ou 8 centz hommes qui de
peur abandonnerent la place. Le capitaine Roure avec sa seulle
compagnie fit faire bas à ceux de Saint-Clément qui
furent contrains luy ouvrir la porte de la ville.
Quelques temps après le sieur
d'Allemagne donna advis à mondict Seigneur que son chasteau
étoit assiégé par monsieur de Vins y
commandantt bien deux ou trois mille hommes. Sur cet advis
Monseigneur mande ses troupes; nôtre rande-vous fust
à Serres, de là à Rubieres, de Rubieres aux
Mées; de la vinmes en Orayson ou nous treuvames monsieur la
baron d'Allemagne et monsieur d'Oraison qui se jougnirent à
nous pour voir le passe temps de la guerre. Nous attacquames
l'ennemy de telle furie qu'il fut contraint de lever le
siège avec sa tres grande perte. Il y perdit le sieur de
Ventabren, sergent de bataille, et plusieurs capitaines avec bien
quinze ou dix huict centz hommes et vingt quatre drappeaux que
nous reportames à Ambrun39.
Un peu
après mondit Seigneur eust envie de revoir le Contat;
nostre randez vous fust à Saint-Paul trois chasteau, menans
quand et nous trois canons. Et faisant chemin primme Chantemerle,
Valaury et assiegeames Collonzelles; les deffendans pour avoir mal
à propos attendu le canon furent tuez et le sieur Brutin
pendu en un amandier. Pour faire court ce faict, nous primes
Beaulmes, richerances et plusieurs autres places; Chamaret-le-Gras
eust peur de nostre batterie et se rendit. Du despuis sans grande
resistance, primes Aubignan, le Rasteau, Saint-Morice, Villedieu,
Mirabeau et Piedmeira, Melans attendit la bresche et l'emportames
d'assaut40.
A
Briançon le sieur de Claveson, gouverneur, faisoit bonne
garde, mais ayant esté blocqué et
assiégé par nos troupes, il eust plus d'assurance
à la faveur de mondict seigneur des Diguières
qu'à ses bastions qu'il nous abandonnast avec honnorable
compostion41.
L'an 1588
nous assiegeames Guilestre et tenions si de pres que la peur les
fit rendre42.
Nostre Coesar avait rencontré son
Pompée, ie dis monseigneur des Diguières donna
souvent la chasse à monsieur d'Auriac43 un des braves cavaliers de ce temps. Il
avait aussy des bonnes troupes qui avec la valeur et prouesse de
leur chef se faisoient craindre. Pour les combattre et vaincre
mondit Seigneur employa toute son industrie; aussy avoit il
affaire à gens qui ne se laissoient pas prandre au nid sans
gantellet, nous avions souvent espreuvé leurs armes en
plusieurs rencontres et n'avions jamais heu affaire à
meilleurs champions. Enfin mondict Seigneur partit pour Gap
conduisant ses troupes au Contat pour les attirer aux ambuches,
qu'il dressa au forest de la Croix près Tallard ou il nous
laissa quinze gendarmes et dix harquebusiers soubz la conduite du
sieur de BLUSSET, son mareschal de logis. La nous fumes
descouverts par des picoureurs, à leur malheur car six ou
sept payerent la mort d'un des nostres nommé Jacques
PLATEL, de Tallard, qi'ils avoient tué. Sur ceste allarme
nous nous retirames à Gap à la teste de monsieur
d'Auriac qui nous suivit, nans eschet, marris et bien
fachés que nostre entreprise n'eust reussy selon nostre
desseing; cherchions l'occasions de mieux faire. Donque le
landemain le sieur de BLUSSET, feignant vouloir joindre
monseigneur des Diguières et nous rendre à lui au
Contat, nous conduit à Veynes ou après avoir resseu,
une heure de soleil couchant sortimes et arrivé au pont
d'Ose rebourssames chemin le long de l'eau jusque à la
Roche, de la veinmes nous embucher au forest du cappitaine
CHAPPAN44, ou sejournames trois jours non en vain, car le
seigneur d'Auriac sortit avec sa troupe leste et en bonne
ordonnance et ne nous descouvrit jusques à ce que le
chargeames de telle furie que la pluspart de ses gens y resterent.
Le sieur d'Auriac avec quelques uns des plus braves après
s'estre bien battus et deffandus furent enfin contrains de se
rendre prisonniers au plus forts45.
Monseigneur voulant tout a fait brider
les enfans de Gap et assesseurs de leur ville qui luy servoit de
pierre d'achoppement, et partant il donna commission à cinq
de ses capitaines, sçavoir au sieur de Poliny, de
Beauregard, de Montauquier, Monestier et à moy de fortifier
le lieu de Pied Moure, nous y employames toutes nos forces et
industries et commanceames ce travail le 4 avril 1588 en telle
sorte que la place fut en deffance dans peu de jours et bien nous
servit, car le 18e du mesme mois à la solicitation de ceux
de Gap, le sieur de La Valette avec grandes troupes, nous y vint
attaquer mais il y fut mieux receu qu'il ne vouloit nous le
repoussames si bien qu'il perdit l'envie de nous revoir et le
landemain reprit son chemin de Provence ou il estoit plus
assuré. Du depuis ceux de Gap furent contrains de prendre
loy de nous et de plier soubs le joug des plus
forts46.
Nostre cappitaine voulant estandre ses
victoires d'un bout à l'autre du Dauphiné, ne peut
souffrir que le gouverneur d'Exilles, le bravat de dessus son roc
en la frontière du Piedmont, et partant d'Ambrun l'an 1586
nous conduisit en Exilles que nous blocquames si à propos
que, de fain ou de peur, les tenans nous rendirent la
place.
Le courage partout grand de nostre chef
se servant du voysinage, nous voulent donner le passe temps que de
voir de pres la contenance des grandes troupes que pour lhors son
Altesse de Savoye avoit à Suze soubz la conduitte du sieur
de Sonas; à ses fins nous vimmes à Chaumont. Le chef
ennemy adverty de nostre arrivée prent envie de voir trante
des siens combattre avec autant des nostres. Monseigneur luy
accordat tres volontiers le cartel et ja tenoit les siens trantes
prêts, mais le Savoyard n'eust jamais le courage ou le
pouvoir de trouver ou assurer trente champions des siens pour
satisfaire au passe-temps. Nous les attendimes deux jours en bonne
desvotion, et voyant leurs poltronnerie, Monseigneur mandat un
esquadre d'arquebusiers pour attirer l'ennemy qui, non trente,
ains en grand nombre et grosse flotte, suivirent nos arquebusiers
jusques prais de Chaumont où nous les reçeumes selon
leur méritte et si bien que cinq centz payerent la folle
enchère de couardise de trente poltrons. Monseigneur
à ce rencontre marchea en teste et donna le premier coup
d'espée, et choisissant le premier cavallier et plus hardy
et apparent de l'ennemy, alla droit à luy et luy portat la
pointe de son espée en la visière avec telle
destérittté et adresse qu'il le renversa mort
à terre de mesme façon non content de cette belle
deffaicte faict passer son canon par le col des Horres et bloqua
et emporta Barcelonne47.
Je ne puis oblier le siège du
Bourg d'Oysans ou le sieur de Beaumont tenoit pour nous, à
l'ennuy de messieurs de Mogiron et de Gordes qui l'assiegerent
avec environ 6000 hommes et quelque artillerie. Monseigneur ayant
eu le vent de ce siège part par des Diguières avec
ses troupes nous conduit à la Paute, un car de lieu du
Bourg, ou nous passames la riviere et forceames le corps de garde
des assiegeans dans des moulins, et dresseames nos escaramouches
entre les deux ponts, la plus belle que j'aie ouï renommer et
priser. Elle durast quatre heures et demy, et plusieurs des plus
braves de part et d'autre y heurent de l'honneur et des coups.
Enfin par dextérité nous blocqueames si bien les
assiegeans qu'eussiez dit estre siege sur siege, car ils se
trouverent entre nous et les notres, assiegés et
engagés sy à propos que sans le secours qu'il
survint il estoient nostres. Mais le sieur de Chevriere adverty de
leurs infortunes, les secourent avec bien trois mille hommes; nous
leur coupames chemin et suivirent le long de la rivière
pour ne nous oser aborder. Et sur ses entre faictes le sieur de
Mogiron avec les siens attacquoient furieusement nos barricades ou
ils tuerent le capitaine BOUSQUET, de Sisteron, et sans la
prevoyance et courage de monsieur de Lacroix, de Tallard,
secondé par le capitaine Roure, de Corps, avec sa
compagnie, nous estions tous perdus; mais leur proesse respoussa
le malheur sur nos ennemis, desquelz bien trois ou quatre centz et
plusieurs capitaines demurerent sur la place. L'ennemy regrettoit
fort cette perte48.
Pour dessert je vous presente une
saulcisse laquelle a autant faict parler de soy que celle de
Millan; nous la misme contre la maison du sieur de Monestier, de
La Mure, maison bien flanquée et deffandue. Conduite par
monsieur de Poligny, nostre saussisses fit un tel ravage qu'au
dire des mieux entendu centz coups de canons, n'eussent pas faict
un tel débris; elle fit voller en l'air deux pavillons et
les sentinelles. A la faveur de ceste saulcisse nous entrames et
par sa saulce fimes passer tous les deffandans au fil de
l'espée49.
Quand
à la prinse de Grenoble, escaramouche des Moulettes, combat
de Pontcharra, prise de Barreaux et autres, cela est de sy fraiche
datte que les plus jeunes en chantent les louenges. Sy en quelques
endroitz je n'ay pas marqué le jours et sur quelque article
cotté le temps, on les peut facillement treuver ailleurs;
ma mémoire en cela demande pardon à l'amy
lecteur.
Notes
1/ Le journal du capitaine
Arabin existe en copie à la bibliothèque de la ville
de Grenoble; cette copie date du XVII° siècle et est
d'une écriture et surtout d'un orthographe
détestables.
2/ François de
CASTELANNE, oncle et parrain de Lesdiguières, était
prieur de St-André-lez-Avignon. Il l'attira donc à
Avignon auprès de lui et lui fit faire ses études.
Le tuteur de Lesdiguières avait été Jean
MARTIN, châtelain de St-Laurent du Cros, et mari de
Catherine de BONNE,sa tante.
3/ Antoine RAMBAUD, capitaine
Furmeyer, s'empara de Gap à la tête de 400
protestants du Champsaur ou fugitifs de Gap, le 2 mai 1562.
4/ Ce ne fut pas Maugiron et
Suze qui commandaient en chef devant Grenoble, mais Sassenage
à la tête d'une armée de 6 000 hommes environ.
Le siège commença le 24 octobre 1562; les
assiégés étaient quelques centaines de gens
de guerre seulement.
5/ Furmeyer arriva à
Grenoble le 16 novembre 1562 avec cinq ou six cents combattants
détachés de l'armée du baron des
Adrets.
6/ Furmeyer fit pendre le
capitaine Mongin qui commandait à Romette et passer au fil
de l'épée la garnison. Ce fait d'armes eut lieu le
11 mars 1563.
7/ C'est à dire
jusqu'aux portes mêmes de Gap, à 4 km de Romette. Le
pont de Burle, comme le moulin de ce nom, où se tinrent
à Gap les premières assemblées protestantes,
était situé sur le torrent de Bonne.
8/ Les premiers troubles pour
le Dauphiné, mais les seconds en réalité, car
la conjuration d'Amboise est considérée par tous les
historiens comme la première guerre religieuse.
9/ Pendant un peu moins d'un
an en réalité, à partir du mois de septembre
1567 jusqu'au mois d'août 1568, date du départ des
bataillons protestants du Daupginé pour Montcontour.
10/ Ces
événements eurent lieu en novembre 1567.
11/ Ils partirent de Gap le 25
août 1568 sous les ordres du colonel Aurouse; ils formaient
quatre enseignes. Ils arrivèrent à Aubeterre le 1er
novembre, assistèrent à la bataille de Jarnac le 13
mars 1569 et à celle de Montcontour le 3 octobre de la
même année.
12/ Lesdiguières
était simple capitaine sous les ordres du seigneur
d'Aurouze. Cet officier fut tué sans doute dans cette
campagne, car il ne reparaît plus dans l'histoire des
guerres de cette époque. Des vingt-quatre enseignes et
trois cornettes qui étaient parties du Dauphiné, il
ne rentra que 800 fantassins et 200 cavaliers environ.
13/ Ces
événements se passèrent le 28 mars 1570 et le
jour suivant, Gordes laissa environ 60 morts sur le champ de
bataille, et Montbrun 20.
14/ L'assaut de
Corps fut livré le 22 juillet 1570. Les deux capitaines
catholiques avaient non 4000 hommes, mais environ 2000
seulement.
15/ La levée
du siège de Corps eut lieu le 15 août 1570.
Lesdiguières s'empara des canons des assiégeants; ce
fut sa première artillerie.
16/ La paix fut
signée à la Charité-sur-Loire, le 8
août 1570; elle fut suivie le 15 du même mois de
l'édit de pacification de Saint-Germain.
19/ Cet
événement eu lieu le 8 novembre 1573. Chorier le
place en 1570.
20/ Cet
événement est placé
généralement par les historiens au 8 juin 1570 et
non 1574.
21/ Cet
événement est placé
généralement par les historien au mois d'octobre
1573.
22/
Lesdiguières s'embusqua à Larra, près de
Romette, non loin de la route qui de Gap conduit à Laye.
Attirés par le capitaine Villeneuve les gens de Gap s'y
engagèrent et Lesdiguières prit après eux la
même route de manière à les prendre entre deux
feux.
23/ Cet
événement est également raconté comme
s'étant passé le 14 mai 1570. La version d'ARABIN
parait plus probable.
24/ La prise de
Serres eut lieu le 27 avril 1573.
25/ Ces deux
capitaines se firent depuis protestants et servirent utilement
Lesdiguières qui les fit anoblir tous deux.
26/ la bataille de
la Bâtie-Montsaléon eut lieu le 8 mai 1573. Les
catholiques, au nombre de 1500 environ, étaient
commandés par le capitaine Gargas, et ils perdirent 100 ou
120 hommes seulement.
27/ Ce fait d'armes
est placé par la Popelinière à la date de
septembre 1573.
28/ Cet
événement eut lieu au mois d'octobre 1575.
29/ Egalement en
octobre 1575.
30/ Cet
événement eu lieu le 12 juin 1575.
31/ La bataille du pont de
Mirabel ou de Blacons car il porte ces deux noms, eut lieu le 4
juillet 1575. Il n'y mourut pas plus de 200 hommes des deux
partis, mais parmi eux plusieurs officiers de mérite.
Montbrun qui y fut fait prisonnier fut décapité
à Grenoble le 13 août suivant.
32/ On a attribué, mais
à tort, à Lesdiguières la destruction des
édifices religieux de la ville de Gap. Un mémoire de
l'évêque de cette ville, daté du 20 janvier
1574, c'est à dire antérieur de trois ans à
la prise de Gap par Lesdiguières affirme qu'à cette
époque ces édifices étaient
déjà en ruines et en attribue la destruction aux
protestants qui prirent Gap le 2 mai 1562 ( cf. note 3 )
34/ 4000 hommes
seulement.
35/ Le duc de Mayenne, parti
de Grenoble le 29 septembre, arriva à La Mure le 1er
octobre.
36/ Le capitaine Sacramor de
Birague fut fait gouverneur de la Mure pour les
catholiques.
37/ L'édit royal
publié le 4 ( d'autres disent le 13 août ), à
Grenoble, avait été promulgué le 18 juillet,
en suite du traité fait le 7 juillet à Nemours,
entre Henri III et les ligueurs.
38/ Le journal des guerres de
Lesdiguières place ce fait au 25 août.
39/ Le 5 septembre 1586. Le
baron d'Allemagne fut tué dans cette bataille.
40/ Tous les sièges
précédents eurent lieu entre le 15 et le 29 juin
1587.
41/ La capitulation de
Briançon eut lieu seulement le 6 août 1590.
42/ Guillestre fut pris le 5
septembre 1587.
43/ Etienne de BONNE, seigneur
d'Auriac, la Rochette, la Batie, vicomte de Tallard, fut le chef
militaire de la Ligue dans les Alpes. Le 5 avril 1585, il
s'était emparé par force de la ville de Gap dont il
avait chassé le gouverneur royal et même tenté
une pointe en Provence dont il fut repoussé par le Grand
Prieur à la fin du mois de mai.
44/ Ce forest
n'est autre chose que le château de
Chatillon-le-Désert, nommé encore
Château-Chappa, du nom de son propriétaire le
capitaine Claude de CHAPPAN.
45/ Auriac fut fait prisonnier
le 26 août 1579.
46/ Une note
écrite par le notaire MUTONIS dans ses registres,
immédiatement après les événements,
nous apprend que la citadelle de Puymaure, construite une
première fois à partir du 10 août 1580, fut
démolie un an environ après. On commença
à la reconstruire sur les mêmes fondations le 4 mars
1588. Elle fut de nouveau démolie par ordre de Richelieu.
La Valette, au dire de tous les historiens, n'attaqua pas
Puymaure, voyant que la place était très forte il se
contenta de l'observer pendant deux ou trois jours et se retira
sans combattre.
47/ La capitulation
de Barcelonnette eut lieu le 20 octobre 1591.
48/ La levée
du siège de Bourg d'Oisans et les combats qui en furent la
conséquence eurent lieu du 25 octobre au 1er novembre
1588.
49/ Le château du
Monestier, à la Mure, fut pris le 8 juin 1587.